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L'île de Sein

“ Qu’est-ce qu’on aperçoit là-bas ? ” demandait une Sénane en visite pour la première fois à la Pointe du Raz. “ Mais c’est l’île de Sein ! - Mon Dieu ! Si petite ! Comment peut-on y vivre ? ”. Elle y avait alors pourtant déjà passé près d’un demi-siècle…
Comme Hoëdic ou Molène, Sein joue en effet dans la cour des petites. Mais ce n’est pas seulement à sa taille qu’elle doit cette image de précarité. Avec ses 6 m d’altitude maximum et ses formes déchiquetées, c’est un radeau que l’on s’attend à voir dériver au ras des flots.
Née de l’union intime de la roche et de l’Océan, nulle part Sein ne laisse oublier que l’on est dans une île : la mer y est omniprésente et se rappelle à tous nos sens. Elle assure le spectacle : brisants de la Chaussée, vagues pulvérisées contre les digues ou, dans la perspective étroite d’une ruelle, miroitement du port, un soir d’été….Les embruns fouettent le visage, la bourrasque est salée et l’air imprégné de senteurs d’algues. Ici, d’ailleurs, c’est un luxe inégalé !
il y a deux mers : mor diou et mor kleï , la mer de droite et la mer de gauche1 , et toutes deux s’accordent avec le vent pour jouer des symphonies fantastiques.

Pierre Portais.

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